International audienceDans plusieurs films du réalisateur basque Álex de la Iglesia, la ville de Madrid fait l’objet d’une fictionnalisation qui, loin de la réduire à un simple décor de prédilection, la fait apparaître comme une véritable protagoniste spatiale de sa filmographie, une entité pouvant être saisie comme un organisme tout aussi monstrueux que ses créatures. Cette communication a pour ambition de mettre en perspective les représentations de la capitale espagnole dans deux films en particulier, El día de la bestia (1995) et La comunidad (2000), en déclinant l’image de la ville comme corps. La radiographie du Madrid dépeint dans ces deux comédies noires dévoile les entrailles d’une métropole en crise, rongée par une violence paroxy...